Vélo hiver

Automne 2018, je range mon vélo au début novembre. Quelle tristesse. Les mois d’hiver sont longs, le printemps arrive tardivement. Je me sens patate.

Automne 2019, novembre arrive, j’installe mes pneus à crampons… et je me cramponne! Je me lance dans l’aventure du vélo d’hiver. J’aimerais continuer à me rendre au travail en vélo le plus longtemps possible.

Mon vélo à la plage avec ses belles lumières.

Faits saillants:

  • C’est plus difficile de pédaler avec des pneus à crampons mais je n’ai pas une trop longue distance à parcourir.
  • Quand il neige, le vélo se dandine. Il faut s’y habituer.
  • La glace et la neige tapée c’est la joie, les crampons sont efficaces.
  • La ville n’est pas une pro du déneigement… espérons que ça va aller en s’améliorant.
Le kit au complet! Notez que j’ai aussi des lumières à l’avant et à l’arrière qui clignotent, mais qu’on ne voit pas sur cette photo.

Équipement:

Moi à la pâtisserie à -20 Celsius.

Entretien

J’étais un peu appréhensive du dommage que j’allais infliger à mon beau vélo en le sortant dans le sel l’hiver. J’ai entendu toutes sortes d’histoires d’horreur. En gros, la croyance populaire veut qu’un vélo qui sort l’hiver se désintègre avant le printemps. On dit aussi qu’il faut prendre un vélo qu’on est prêt à jeter aux poubelles pour s’en servir l’hiver, qu’il faut le laisser dehors ou qu’il faut le laver fréquemment.

À la lumière de toute cette information, voici le plan que j’ai élaboré : j’entreposais mon vélo dans le garage chauffé à la maison et dans une cage à vélo intérieure chauffée, au travail. Je lavais mon vélo environ une fois par semaine pour enlever le plus gros (vaporiser avec un mélange 1/1 eau/vinaigre et ensuite avec de l’eau). Je rinçais mes freins à disque hydraulique et je les asséchait avec de l’air comprimé. J’essuyais mes disques avec du « break cleaner ». J’essuyais ma chaîne et j’appliquais d’autre « wet lube » sans modération. J’appliquais le même lubrifiant à certains endroits stratégiques pour limiter la corrosion : autour du dérailleur, dans les engrenages du dérailleur et dans la tête de certaines visses. Le tout sans virer folle, l’opération prenait environ 10-15 minutes.

Je dois dire que comparé aux autres vélos dans la cage à vélo du travail, le mien était propre, lubrifié et sans rouille.

Constat après un hiver

Je crois que je m’en suis bien sortie. Il y a un peu de rouille dans quelques têtes de vis, surtout celles où l’eau pouvait s’accumuler parce que la tête est vers le haut. L’intérieur de ma cassette est un peu de rouillé. Quelques crampons sur mes pneus sont rouillés et j’en ai perdu un.

On peut voir le pire dommage subit par mon vélo cet hiver, de la rouille en arrière de la cassette. On peut aussi voir la quantité impressionnante de lubrifiant et de crasse qui s’est accumulé dessus.

Ma santé mentale et physique est améliorée, je me sens prête et en forme pour bien profiter de la belle saison de kayak de rivière et de vélo de montagne. L’hiver m’a paru court, ça pourrait même durer un peu plus longtemps, ça ne serait pas si terrible.

Mon trajet passe par les petites rues, les pistes cyclables, un stationnement universitaire, je suis chanceuse. Je parcours environ 5 km pour me rendre au bureau et je travaille de la maison une journée par semaine. J’ai pris l’autobus à cause des conditions seulement 2 jours. C’était tellement mal déblayé, je devais marcher à côté de mon vélo pour une trop grande proportion du trajet. Mais 2 jours d’autobus dans l’hiver, je considère que c’est un succès! Même par grand froid, on s’habille. La surface est dure et gelée, c’est parfait. Quand c’est au dessus de -10 Celsius, c’est plus difficile, le sel est actif et la neige est molle ou partiellement fondue.

Entretien du printemps

Je pense bien que j’aurais pu m’en tirer avec un entretien plus léger, mais j’aime mon vélo, je veux qu’il soit en excellente condition. Je n’ai donc pas hésité à changer certaines pièces.

  • Nouvelle chaîne
  • Nouvelle cassette (je vais garder la rouillée pour l’hiver prochain)
  • Retirer le dérailleur avant et changer les plateaux avant pour un plateau unique de 30 dents
  • Nettoyer certaines têtes de vis avec une pâte de bicarbonate de soude pour enlever la rouille (au grand désespoirs de mon conjoint)
  • Sabler les disques de frein pour enlever quelques taches de rouille (surtout dans le centre), sabler et nettoyer les plaquettes de frein et nettoyer les étriers
  • Nettoyage et graissage du pédalier
  • Nettoyage et graissage de l’essieu arrière
  • Remettre les pneus d’été
  • Un grand nettoyage

J’y ai mis environ 10 à 12 heures. Le tout réalisé principalement de mes blanches mains de travailleuse de bureau. Quelle fierté! J’ai eu de l’aide pour visser et dévisser la cassette (c’est beaucoup 40 newton/mètre) et pour ré-assembler l’essieu arrière. Merci Adam et Simon!

Je pense qu’on peut dire que les avis que j’avais eu avant de me lancer dans la grande aventure du vélo d’hiver étaient alarmistes. Je peux comprendre que certains vélos, surtout des modèles bon marché, ont des composantes qui peuvent probablement rouiller plus facilement. Certains font plus de kilométrage que moi dans des environnements où le vélo se fait asperger de sel plus que sur mon trajet. Je pense aussi que de huiler souvent et de nettoyer sommairement a beaucoup aidé.

Je mets au défi quiconque de détecter que mon vélo a vu l’hiver! Même s’il brille maintenant comme un sou neuf, j’ai presque hâte à novembre prochain pour remettre mes pneus à crampons!

Magestueux caribou

Quel magnifique cadeau que de pouvoir observer un caribou des bois en pleine nature.

Cette femelle était couchée au sommet du mont Jacques-Cartier, le plus haut sommet des Chic-Choc, au Québec. Elle fait partie du seul troupeau de caribou au sud du Saint-Laurent. Dire que quand les premiers explorateurs européens sont arrivés au Québec, ils ont pu observer ces même caribous sur les deux rives du Saint-Laurent, de Québec à Gaspé.

Manic 5

Quel est le lien me direz vous, entre la place Ville-Marie à Montréal, que l’on voit sur cette photo, et Manic 5 ? Eh bien, j’ai été aussi étonnée que vous en apprenant que la place Ville-Marie, du haut de ses 205 mètres, entre facilement dans la voûte centrale de ce barrage, qui est le plus grand barrage hydroélectrique à voûtes multiples et à contreforts du monde.

C’est difficile à imaginer.

Ce qui est plus facile à imaginer, c’est qu’avec les nouvelles technologies d’aujourd’hui, nous n’ayons plus à construire ces barrages, monstres de béton, qui harnaches nos rivières et compromettent notre bio-diversité.

Malgré tout, nous continuons. Le cas de la rivière Romaine est un bon exemple. Je vous recommande fortement le documentaire Chercher le courant, qui expose le problème et explore les alternatives.

20110607

Héron

Un beau héron, dans le port de Vancouver, qui mange un bon poisson assaisonné d’un soupçon de pétrole.

20110312

Réflexion

Coucher de soleil sur les berges de Upper Redwater Lake.

Après plus de la moitié de la journée sous la pluie parfois forte, à remonter Marten River, à franchir plusieurs portages, les moments comme celui-ci sont appréciés.

Le grand pin blanc que l’on peut apercevoir à droite, dépassant tous les autres arbres de plusieurs mètres, est le roi de la forêt. Il peut vivre jusqu’à 500 ans et atteindre des hauteurs de plus de 50 mètres. Dans le Temagami, des zones de foret originale ont été préservés. Grâce aux efforts de groupes comme Earthroots, ces forêts ont échappés aux coupes des derniers siècles.

Espérons que nous aurons la sagesse de préserver de plus en plus d’espace à l’état sauvage pour les générations à venir.

20100905